Etude COPER : mieux comprendre les formes prolongées du covid

COPER : covid long et fatigue

Mars 2022

Nous proposons à certains de nos participants de contribuer, s’ils le souhaitent, à une étude pour mieux comprendre les mécanismes expliquant les formes prolongées de covid-19, qu’on appelle couramment covid long.

À travers le remplissage de questionnaires et par des tests sérologiques, dans le cadre du projet SAPRIS sur le covid-19 et le confinement, des dizaines de milliers de participants E3N-Générations ont donné des informations précieuses pour déterminer s’ils ont ou non été infectés par le SARS-Cov-2 et les symptômes qu’ils ont eus le cas échéant.

Une équipe de chercheurs, dirigée par le Dr Olivier Robineau, y a vu une opportunité de mieux comprendre les formes prolongées de covid et les mécanismes qui l’expliquent, dans l’espoir, à terme, d’améliorer sa prise en charge médicale. Le Dr Olivier Robineau travaille à l’Institut Pierre Louis d’Epidémiologie et de Santé Publique avec Fabrice Carrat qui coordonne le projet SAPRIS.

Pour participer à cette étude appelée COPER (pour covid persistant), cette équipe recherche 1200 volontaires, ayant eu ou non le covid-19, et parmi ces derniers, des personnes ayant eu des symptômes, des symptômes prolongés ou encore aucun symptôme.

Intérêt scientifique

Fatigue, douleurs, essoufflement, problèmes de mémoire ou de concentration : différentes études ont montré que des symptômes pouvaient persister au-delà de 5 mois après une infection par le SARS-Cov2, y compris chez des patients n’ayant pas été hospitalisés. Selon le logiciel de suivi des patients en ville « LIFEN », plus de 20% de ses patients se plaignent de symptômes persistants après ce délai. Les symptômes varient dans le temps et d’un patient à l’autre et la définition du « covid long » manque de précisions et les causes de cette « persistance » ne sont pour l’heure pas connues. Elles pourraient être de plusieurs origines : prédispositions génétiques, anomalies de la réponse de défense de l’organisme ou encore prédispositions psychologiques. Il est aussi possible que ces différents mécanismes se combinent entre eux.

Cette nouvelle étude vise donc d’abord à éclairer le rôle éventuel de dysfonctionnements de l’immunité et de mécanismes inflammatoires. Elle recherchera des facteurs biologiques et psycho-sociaux impliqués dans les « covid longs ». L’étude contribuera aussi à mieux décrire les symptômes qui persistent, en s’appuyant sur des tests standardisés.

Les prélèvements de sang, d’urine et de salive permettront de constituer une « biobanque » qui aidera à documenter les marqueurs biologiques des « covid longs » et sera un outil de recherche particulièrement utile.

Qui peut participer ?

Cette étude suivra 1200 volontaires parmi les participants des trois grandes cohortes françaises (génération 2 de l'étude E3N-Générations, Constances, NutriNet-Santé) ayant répondu aux questionnaires de l’enquête SAPRIS.

À partir des réponses aux questionnaires SAPRIS, 4 groupes seront constitués de 300 volontaires chacun :

  1. des participants ayant eu des symptômes prolongés après le covid-19, encore présents au lancement de l’étude,
  2. d’autres ayant contracté le covid-19, sans symptômes persistants,
  3. des personnes ayant été infectées par le SARS-CoV-2, mais asymptomatiques,
  4. un dernier groupe n’ayant pas été infecté.

Plus précisément, les chercheurs considèrent ici que les participants qui ont eu le covid-19 sont ceux qui ont déclaré un test PCR positif daté ou pour qui une sérologie avant vaccination a été positive, dans le cadre de SAPRIS-SERO. Ils ne s’intéressent ici qu’aux patients qui n’ont pas été hospitalisés afin de mieux comprendre la persistance de symptômes chez ceux qui n’ont pas souffert des formes les plus graves de covid-19.

Vous avez eu le covid récemment/vos symptômes persistants ont disparu

Certaines personnes sélectionnées pourraient avoir changé de statut depuis nos derniers questionnaires. Les personnes qui n’avaient pas encore été touchées et ont été infectées entre temps restent utiles pour l’étude et nous les encourageons à répondre.

Par contre, la participation des personnes dont les symptômes prolongés ont disparu depuis est moins pertinente pour des raisons scientifiques. Si vous craignez d’être dans ce cas, vous pouvez nous appeler pour vérifier (01 42 11 56 40).

Des participants présélectionnés

Les participants qui pourraient être inclus dans l’un des 4 groupes ont été présélectionnés :

  • pour rendre les 4 groupes les plus comparables possible entre eux, afin de faire mieux ressortir statistiquement les différences liées à la maladie dans ses différentes formes
  • pour limiter le nombre de participants total à 1200, pour des raisons d’organisation et de coût.

Seuls peuvent participer, s’ils le souhaitent, les volontaires des cohortes ayant reçu une invitation. Pour la cohorte E3N-Générations, seuls des participants de la 2e génération seront concernés car les délais de traitement du dernier questionnaire papier adressé à la première génération (femmes E3N et hommes G1) n’ont pas permis d’avoir les informations nécessaires à leur présélection pour cette étude.

Les invitations sont envoyées par mail aux participants éligibles de la 2e génération (G2) en plusieurs étapes, à partir de la fin mars 2022.

À quoi cela m’engage

L’étude COPER est gérée par une équipe de recherche externe à notre étude familiale, dirigée par le Dr Olivier Robineau (Institut Pierre Louis d’Epidémiologie et de Santé Publique). Même si vous avez été invité(e), votre participation n’est en rien obligatoire, bien sûr, et refuser ne changera rien à votre participation à l’étude familiale E3N-Générations. Si vous refusez, l’étude sera simplement proposée à un autre participant.

Les participants de l’étude COPER recevront la visite à domicile d’un infirmier pour donner leur consentement, remplir des questionnaires et faire plusieurs prélèvements :

  • Prélèvement sanguin
  • Prélèvement d’urine
  • Prélèvement de salive (ce prélèvement servira aux analyses génétiques et vous pouvez le refuser si vous y êtes opposé(e))

Ces prélèvements au démarrage de l’étude seront répétés après 6 mois (sauf pour la salive).

Vous devrez remplir des questionnaires en ligne, sur une plateforme de questionnaires différente de la nôtre, gérée par l’équipe en charge de COPER.

L’équipe estime que la visite et les questionnaires vous prendront environ 3 heures la première fois et le même temps 6 mois plus tard.

Pour permettre à l’équipe de recherche et à son prestataire d’organiser ces visites à domicile, l’équipe de l’étude E3N-Générations devra transmettre, pour chaque participant qui y a consenti :

  • Ses coordonnées (nom, prénom, téléphone, email et adresse postale). Ces données seront transmises à un prestataire en charge d’organiser les visites à domicile. Ce prestataire s’engage par contrat à n’utiliser ces données que le temps de l’étude et à les détruire ensuite.

En savoir plus sur ce qu’implique la participation : la notice d’information sera bientôt disponible ici

Quand aura lieu l’étude ?

Vous devriez être contacté(e) dans les semaines suivant votre réponse (a priori 2 à 4 semaines plus tard), avec les instructions pour prendre rendez-vous pour la visite initiale à domicile, suivie par le remplissage de questionnaires en ligne sur un site web dédié. La visite initiale devrait avoir lieu entre mai et août 2022 (vous pourrez indiquer un adresse de vacances en France, si vous êtes en congés à ce moment). Une deuxième visite sera organisée 6 mois plus tard.

Comment s’inscrire ou refuser ?

L'étude COPER a été lancée. Il n'est plus possible de la rejoindre.

Plus d’informations, questions

Pour toute question sur la participation, l’équipe de recherche en charge de COPER a mis en place une ligne d’information dédiée et gratuite :

0805 290 243

Ils peuvent aussi être contactés par email :

Vous retrouverez également des détails